lundi 3 novembre 2008

Concertation : Une boussole pour orienter les actions de la communication

Les membres du comité de pilotage de la stratégie sectorielle de cet aspect ont été installés vendredi dernier.
Près de 8 ans après sa mise en œuvre dans certains départements ministériels, le ministère de la Communication a décidé de ne plus rester en marge de cette dynamique, en se dotant d'un instrument destiné à orienter son action. Cette boussole n'est rien d'autre que la stratégie sectorielle du sous secteur de la communication dont le comité de pilotage a été installé vendredi dernier, 31 octobre 2008, dans la salle de conférence du ministère de la Communication. "Nous avons pris conscience de l'urgence pour le ministère de la Communication de se doter d'une stratégie sectorielle. C'est ça l'essentiel. Nous espérons que nous en aurons une l'année prochaine", a reconnu le ministre de la Communication, Jean-Pierre Biyiti Bi Essam.

En effet, selon le représentant du ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement du territoire, Guy Aimé Fondja: "la stratégie sectorielle permet une meilleure visibilité et une meilleure lisibilité des actions à mener dans un secteur donné". La Communication revêt donc une importance pluridimensionnelle, notamment sur le plan politique, social, financier et économique. A titre d'application numérique, on peut s'inspirer des résultats d'une enquête menée par l'Institut national de la statistique en 2005. D'après ceux-ci, a indiqué Jean-Pierre Biyiti Bi Essam, les entreprises publiques de ce secteur emploient 2500 personnes. En outre, elles ont une masse salariale de 8,3 milliards de Fcfa et un investissement annuel qui s'élève à 550 millions de Fcfa. Dans l'ensemble, entre 1997-2005, les entreprises de communication ont importé des équipements pour 122 milliards de Fcfa.

Le comité de pilotage, présidé par Laurent Antoine Medjo, secrétaire général de ce département ministériel, a donc pour principale mission d'élaborer le bon diagnostic et les axes stratégiques à mettre en œuvre pour que la communication puisse contribuer au développement de la société camerounaise. "Grâce à elle, on est informé, on peut se former, on réussit à rassembler les membres d'une même société et à consolider les liens d'une nation", a soutenu le ministre de la Communication. Il est donc question que d'ici 2009, quand cette stratégie sera effective, que ce secteur prenne un nouveau départ, quand on sait qu'il y a un réel foisonnement dans le secteur. On dénombre notamment 1 messagerie, 5 imprimeries, 5 stations de télévisions, 57 stations de radiodiffusions, 87 entreprises de publicité, près de 500 cablo-distributeurs et 600 journaux à périodicité variable. A condition de ne pas faire un mauvais diagnostic et de recenser les vrais problèmes de ce secteur.

Priscille G. Moadougou

http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1225723022.php

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