lundi 17 novembre 2008

Trace Tv repense la conquête de l’Afrique

“ Trace Tropical ”. C’est le nom de la future chaîne de groupe Trace TV. L’annonce a été faite à Yaoundé, il y a quelques jours, par le président directeur général de Trace TV, Olivier Laouchez. Il s’agit d’une chaîne du groupe dont les contenus musicaux seront en majorité tournés vers les rythmes de l’Afrique. L’innovation part de l’observation selon laquelle makossa, mbalax, ndombolo, coupé-décallé… ne sont pas suffisamment diffusés sur les trois antennes de Trace TV. En fait, les musiques urbaines telles que le Rap et le Rn’b occupent 92% des contenus diffusés sur ces antennes. Selon le Pdg, c’est en janvier 2009 que les premiers programmes de Trace Tropical seront disponibles en Afrique.
L’échange avec Olivier Laouchez a aussi permis aux artistes de se renseigner sur les conditions de diffusion de clips vidéo. “ Nous ne faisons jamais payer un artiste ”, précise d’emblée le Pdg. Il suffit de faire parvenir le clip à Trace Tv. Ensuite, une équipe se charge de visionner et de s’assurer d’un ensemble de paramètres artistiques et techniques. Olivier Laouchez affirme que c’est plutôt les artistes et maisons de production qui bénéficient des passages sur sa chaîne. “ Nous payons près de 700 millions Fcfa ”, en termes de droits. Ce qui représente 20% du chiffre d’affaires du groupe.
Ces chiffres n’empêchent pas le Pdg de se plaindre du contexte Camerounais. Il y a d’abord des escrocs qui soutirent des millions aux artistes en leur promettant de les faire diffuser sur Trace. Mais il y a aussi le problème du piratage ; car Trace Tv est distribué par Canalsat et Tv+. Si Canalsat Horizon revendique 15 à 20 mille abonnés au Cameroun, Olivier Laouchez observe que des millions de Camerounais regardent Trace Tv dans leurs chaumières. “ C’est une situation unique. Le Cameroun est le seul pays au monde où cela existe à une telle échelle ”, révèle-t-il.
Le séjour d’Olivier Laouchez s’est poursuivi au Cameroun avec une rencontre avec les étudiants de l’Ecole supérieure des sciences de l’information et de la communication (Esstic), le ministre de la Communication, des responsables du ministère de la Jeunesse et du ministère des Sports et de l’éducation physique, ainsi que des responsables d’entreprise à Yaoundé et Douala.

Par E.T.

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